À propos

Kenza Zaoui

Originaire de Paris, j’ai voyagé partout dans le monde et décidé de poser mes valises à Winnipeg, au Manitoba, en 2017 et écrit sur le blog Cups of English Tea. J’aime voyager, découvrir de nouvelles choses et visiter les parcs autant que les musées. Mon premier voyage dans les Rocheuses en 2022 ne sera assurément pas le dernier!

Lire ses articles

La région de Drumheller est connue pour ses fossiles et ses dinosaures, mais a en réalité beaucoup d’autres richesses et de visites à faire, comme notamment celle de la mine de charbon Atlas, située à seulement 20 minutes au sud de la ville de Drumheller.

L’histoire de la mine de charbon Atlas

À l’apogée des mines de charbon dans la région, on comptait 30 mines entre l’emplacement de la mine Atlas jusqu’au musée royal Tyrell de paléontologie, soit une mine par kilomètre! Il y a eu au total 139 mines dans la région de Drumheller. Celle d’Atlas, que nous pouvons visiter aujourd’hui, est une combinaison des troisième et quatrième du nom, et a ouvert en 1936. 

Le site a été désigné lieu historique national en 1987, pour la préservation des installations de surface et du culbuteur qui est le dernier en bois encore debout dans toute l’Amérique du Nord. 

Datant de 1937, d’une hauteur de sept étages, le culbuteur est l’endroit où était trié le charbon (sur un tapis roulant de 350 mètres de long) avant d’être placé dans les wagons situés, eux, directement sur le chemin de fer. Le charbon servait à chauffer, cuisiner ou bien à alimenter les locomotives des trains de la CN et de la CP.

Le charbon était filtré par les trous de ces plaques. Tous les morceaux non réglementaires tombaient et étaient récupérés.

Justement, j’ai pu entrer à l’intérieur du culbuteur et j’ai appris des dizaines de faits fascinants sur les mines, le charbon et la région. 

Quelques faits étonnants sur la mine

La mine était presque une ville souterraine dans la colline : le tunnel s’étend horizontalement jusqu’à 4,5 kilomètres de profondeur et fait 1,6 kilomètre de large. 

Le charbon qui quittait la mine Atlas à son apogée n’était pas noir… mais orange. Particularité géologique? Non, pas du tout, le charbon était peint à la main, parce que chaque exploitation devait trouver quelque chose pour se démarquer de ses concurrentes. D’ailleurs, la production était d’entre 800 et 2 500 tonnes de charbon par jour. 

La mine Atlas a produit au cours de ses opérations un total de 60 millions de tonnes, soit seulement 10% du charbon présent dans la zone. Aujourd’hui, avec les technologies modernes, il faudrait seulement 2 ans pour parvenir à amasser cette même quantité.

La mine a fermé en 1979 lorsque le train a cessé de la desservir. En conduisant, depuis la route, vous verrez justement le vieux pont de chemin de fer délabré. La mine Atlas a cependant continué de fonctionner jusqu’en 1984 pour les fermiers locaux, avant de fermer complètement et de rouvrir trois ans plus tard comme musée.

Préparer votre visite

Pour visiter la mine Atlas, il faut d’abord s’acquitter du droit d’entrée sur le site, qui vous permet de vous balader tout autour de la mine et d’entrer dans les différents bâtiments historiques. Il y a des panneaux interprétatifs partout.

Ensuite, vous pouvez si vous le souhaitez ajouter des tournées guidées : 

  • une balade avec Linda, un train vieux de 90 ans,
  • une sortie sous terre comme les mineurs,
  • l’archéologie du site,
  • l’assaut du culbuteur. 

Les quatre options sont toutes attrayantes mais réservez en avance pour éviter les déceptions! Bonne visite!