Rosalie Subchuk soupire en se penchant pour jeter un coup d’œil dans les fenêtres de la petite église. Pendant cette visite à Plamondon, dans la région de Lac La Biche, en Alberta, ses souvenirs d’enfance l’envahissent. Rosalie a grandi sur une ferme dans les années 1960-1970, tout près de ce hameau. 

Pendant un certain temps, l’église a servi de cinéma, et Rosalie se souvient qu’elle y allait pour voir les films de l’heure. Au bout du chemin, il y a le vieux magasin général où elle allait avec son père et ses huit frères et sœurs. S’ils étaient sages, ils avaient tous le droit de se choisir une petite récompense.

Si vous êtes déjà retourné voir le patelin de votre enfance après plusieurs années d’absence, vous savez comment les choses se passent. Vous reconnaissez tout, mais tout est plus petit. Oui, Rosalie a grandi, mais pas assez pour être vraiment obligée de se pencher pour voir dans les fenêtres de la réplique de l’église. Au Mini Parc Heritage de Plamondon, cette sensation d’être plus grande que les diverses composantes du village est amplifiée dans une mesure de 50 contre un parce que vous pénétrez dans une autre dimension.

M. Middleton et Rosalie Subchuk déambulent littéralement sur le chemin des souvenirs de Plamondon. Pour Rosalie, l’esprit communautaire de son enfance dans ce petit hameau, l’un des quelques lieux officiellement bilingues de l’Alberta, est toujours bien présent.

Certaines activités et valeurs d’autrefois sont en train de revenir, s’exclame-t-elle avec fierté. Le jardinage, la fabrication du pain… l’entraide. » Ou un pique-nique au Mini Parc entre amis.

En cette période infernale et mouvementée, de simples activités comme celles-ci peuvent avoir un effet thérapeutique. La création d’œuvres d’art ou d’artisanat aussi. Noëlla Somerville, artiste vitrailliste accomplie, dirige Healing à la Source, atelier et Économusée, où elle donne des ateliers de fabrication de vitraux, de maroquinerie et de fabrication de tambours traditionnels.

« L’art est une façon de guérir, avoue-t-elle. Quand je suis tendue, je commence à créer quelque chose. Il faut de l’équilibre dans la vie. L’art égale guérison. Et je veux partager ça. C’est important pour la vie. »

Sous l’égide de Noëlla, un petit oiseau commence à prendre forme pendant que Rosalie guide son verre taillé dans le douci, tout en raffinant la courbe de son dos. Sans effort, Noëlla les guide à travers chaque étape, prenant par le fait même le temps d’admirer la lumière qui se répercute sur les divers morceaux ou le scintillement de la bande en argent appliquée aux contours du verre.

L’art joue un grand rôle dans la région de Plamondon depuis ses tout débuts.

« Quand Joseph Plamondon est venu s’établir ici, il n’était pas possible d’apporter de gros instruments de musique, mais ukulélés, guitares et cuillères étaient de la partie. Ils s’amusaient au son de la musique, précise Angelina Giammarioli, conservatrice du musée de Plamondon. Même de nos jours, beaucoup de gens se donnent rendez-vous ici pour faire de la musique. »

Dans la réplique de l’église (celle de grandeur réelle), là où se trouve maintenant le musée, le patrimoine de la musique et de l’art, du piégeage et de l’agriculture est raconté par le truchement des artefacts. Tout cela rappelle la résilience des ancêtres de l’Alberta et ce qu’il est possible d’accomplir quand chacun met la main à la pâte.

Les plans d’eau de Lac La Biche jouent un rôle central dans tout cela. À la fin de la journée, en rentrant au White Sands Resort de Plamondon, Rosalie Subchuk et M. Middleton prennent quelques instants pour savourer la paix et la tranquillité d’un lieu qui a existé bien avant l’arrivée des colons, et qui subsistera probablement bien longtemps après notre départ.

Les deux amis s’étendent sur le balcon de leur chalet en silence, en regardant les douces vagues se contracter sur la plage. Chaque contraction imperceptible change la terre tout doucement, comme les allées et venues du temps et des gens dans cette région. Il n’est pas possible de vraiment revenir en arrière, mais il est possible de faire un retour aux sources.

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Vidéo réalisée par ZenSeekers et par le Viva Voce Group d’Edmonton. Toutes les photos ont été prises par ZenSeekers et le photographe autochtone de Canmore, Angus Cockney.

Traduction par le Conseil de développement économique de l’Alberta (CDÉA).