À propos

Aymeric Pierrat

J’ai toujours été attiré par la montagne et depuis tout jeune, je voulais partir vivre dans les Rocheuses canadiennes. Suite à de nombreux voyages, notamment un tour d’Europe à vélo et un road trip de 35 000 kilomètres à travers le Canada et l’Alaska, c’est à Calgary que je suis venu poser mes valises. Chaque jour, je tente de partager la magie de l’Alberta à travers mon métier de photographe.

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L’Alberta dispose d’une grande diversité animalière. Des grandes plaines aux hautes montagnes rocheuses en passant par les forêts épaisses et les marécages; la province dispose d’écosystèmes riches offrant des habitats variés à la faune sauvage. Vous connaissez tous les grands classiques tels que l’ours, le loup, l’orignal, le caribou ou encore le castor, tous les cinq étant emblématiques du Canada. Mais il y a fort à parier que vous ne connaissez pas la présence en Alberta de certains des animaux suivant.

  • L’antilope

Non, vous ne vous êtes pas trompés de continent en débarquant de votre avion et que vous êtes face à des antilopes. L’Alberta abrite une sous-espèce d’antilope appelé antilocapre (ou pronghorns) vivant sur le territoire nord-américain. Vous aurez peut-être la chance de l’apercevoir en troupeau dans les grandes prairies du Sud de l’Alberta. Sa robe cuivrée et blanche lui permet de se fondre parfaitement dans les décors désertiques. Vous la reconnaitrez à ses cornes noires d’une vingtaine de centimètres.

Le saviez-vous ? L’antilope d’Amérique est le seul animal à corne qui les perd chaque année pour les remplacer l’année suivante.

  • Le wapiti

Si certains d’entre vous ont eu la chance de lire le magazine nature du même nom dans leur jeunesse, en Alberta le wapiti est une réalité. D’une apparence semblable au cerf élaphe (cerf rouge) que l’on observe communément en Europe, le wapiti fait toutefois 120 kilos de plus à maturité, ce qui le place comme étant l’un des plus grands cervidés au monde derrière l’orignal. C’est en forêt et proche des lisières que vous aurez le plus de chance de l’apercevoir.

Le saviez-vous ? Le wapiti est appelé elk en Amérique du Nord, alors qu’en Grande Bretagne elk désigne l’orignal.

  • Le porc-épic

Ne vous fiez pas à l’aspect chétif et inoffensif de ce rongeur. S’il parait doux à première vue, abstenez-vous de le caresser (comme toute autre bête sauvage d’ailleurs), où vous risquerez de le regretter amèrement. En effet, le porc-épic dispose d’épines pouvant atteindre jusqu’à 70 cm pour se protéger des éventuels prédateurs. Le porc-épic se nourrit de feuilles, de bulbes et autres racines, et se trouve être un très bon grimpeur aux arbres. Levez donc les yeux, c’est peut-être là-haut que vous le trouverez.

Le saviez-vous ? Le fait que le porc-épic puisse projeter ses piquants comme dans les dessins animés est une légende. Si ses épines se décrochent facilement, le rongeur n’est aucunement capable de les projeter à plusieurs mètres.

  • Le spermophile

Son nom en fera rire plus d’un, alors que vous craquerez tant il est mignon dès que vous l’aurez aperçu. Le spermophile aussi appelé écureuil terrestre, peuple en masse les bords de route et les prairies d’Alberta. Ne vous y trompez pas, si ce petit rongeur lui ressemble, ce n’est pas une marmotte. Il est bien plus petit.

Le saviez-vous ? Le spermophile tire son nom du grec « sperma » qui signifie « graine » et « philein », « aimer ». Ce petit rongeur tire alors son nom amusant, en toute logique et simplement, de son régime alimentaire.

  • Le colibri

Tout le monde connait le colibri aussi appelé oiseau mouche en référence à sa petite taille. Si ce petit oiseau est généralement associé aux pays tropicaux, peu de gens s’imagine qu’il est aussi présent dans le sud de l’Alberta. Le colibri se nourrit du nectar des fleurs qu’il aspire à l’aide de sa longue langue, jusqu’à récolter l’équivalent de son poids en nectar par jour. Surveillez les bosquets de fleurs pour espérer croiser son chemin.

Le saviez-vous ? Le colibri bat des ailes entre 50 et 200 fois par seconde selon l’espèce. Pour pallier ce rythme infernal, le cœur de l’oiseau bat jusqu’à 1200 fois par minute alors que le cœur de l’humain bat en moyenne 60 à 100 fois par minute.

  • Le pika

Le pika ou ochotona est un cousin du lapin qui vie dans les zones rocailleuse de la montagne. Vous pourrez le repérer à son cri strident qui lui vaut parfois le surnom de lièvre siffleur. Son terrier peut-être aisément trouvé car le pika consacre tout l’été à récolter jusqu’à 28 kilogrammes d’herbe et de fleur qu’il dispose sur les pierres pour constituer son nid et son garde-manger pour l’hiver.

Le saviez-vous ? Non, le pika n’aurait pas inspiré le célèbre Pokémon Pikachu. Atsuko Nishida, la graphiste qui a dessiné Pikachu se serait inspirée d’un écureuil.

  • Le crotale

Les grandes prairies d’Alberta ainsi que les Badlands tel que le parc provincial des Dinosaures serait l’habitat d’un des plus dangereux serpents au monde, le crotale, communément appelé serpent à sonnette. Si sa morsure peut être mortelle, le crotale ne s’attaque à l’homme que s’il est dérangé ou agressé. De surcroît, très peu d’incidents de morsures ont été répertoriés. Veillez donc à ne pas lui marcher dessus et à ne pas glisser vos mains sous les pierres.

Le saviez-vous ? Le crotale agiterait sa queue pour intimider les intrus. Le frottement d’une succession d’écailles en bout de queue provoque un son qui lui vaut son surnom de serpent à sonnette. Attention de ne pas succomber à la paranoïa. Le son émis par le crotale est souvent confondu avec celui émis par les nombreuses sauterelles peuplant également les prairies.

  • La chèvre des montagnes rocheuses

Scrutez les pentes abruptes des hautes montagnes rocheuses à la recherche de tâche blanches. Il se pourrait que vous y aperceviez une chèvre des montagnes rocheuses. Ne vous réjouissez pas trop vite, sa fourrure d’un blanc immaculé rend la confusion facile avec les plaques de neiges éternelles. La chèvre des montagnes, forte de ses 100 kilogrammes tout en muscle, est une grimpeuse hors norme. C’est pourquoi elle a fait des falaises son habitat, dans le but de se protéger des prédateurs.

Le saviez-vous ? La chèvre des montagnes rocheuses appartiendrait en réalité à la famille des bovidés et serait en réalité plus proche du bœuf musqué que de la chèvre que nous connaissons tous.

  • Le cougar

Le cougar aussi appelé puma ou lion de montagne est sans aucun doute l’animal le plus mystique d’Alberta. Solitaire, il se déplace sur un immense territoire d’une moyenne de 300 km carrés. Maître dans l’art du camouflage, il vous sera quasiment impossible de l’apercevoir. De plus, le cougar chasse à l’affut, parfois perché dans un arbre. S’il est au sommet de la chaine alimentaire et donc un danger potentiel pour l’Homme. Il consacre la majorité de son temps à le fuir ou à se cacher de lui.

Le saviez-vous ? Le cougar détient le record du saut en hauteur, il est capable sans élan de bondir à 5 mètres de hauteur. Certains affirment même avoir mesuré dans la neige des bonds allant jusqu’à 12 mètres de longueur.

  • Le tamia

Le tamia aussi appelé chipmunks compte probablement parmi les animaux les plus mignons d’Alberta. Vous aurez sans aucun doute la chance de l’apercevoir dans les lieux les plus touristiques comme le lac Moraine ou le lac Peyto. Mais si le tamia parait si curieux c’est qu’il est abusivement et illégalement nourrit par les touristes. Contemplez-le et amusez-vous de son comportement si mignon mais abstenez-vous de le nourrir. Au risque de mettre en danger sa vie et de vous exposer à une amende salée.

Le saviez-vous ? Le tamia est aussi appelé suisse ou petit suisse en référence au costume rayé des gardes suisses du Vatican.