À propos
Émilie Brillon
Originaire de la ville de Québec, j'ai habité au Canada, aux USA ainsi qu'en France. J'adore la photographie, le bateau dragon, la randonnée et le camping. Avec mon amoureux et mes deux petits garçons, nous avons quitté Québec pour une aventure en famille sur les routes du Canada et de l'Ouest américain. On a fait le plein de moments en famille, de randonnées, de camping, de vanlife et de paysages à couper le souffle. Après presque 18 mois sur la route, nous avons décidé de nous installer au pied des montagnes rocheuses, un endroit qui m’a charmé dès le premier coup d’oeil.
Lire ses articlesConnaissez-vous la légende de la chasse-galerie, cette populaire légende du folklore canadien français ?
La légende de la chasse-galerie a été publiée pour la première fois en 1892. Elle raconte l’histoire d’un groupe de bûcherons québécois de l’Outaouais isolés en forêt. Le soir du Nouvel An, ils pourront voyager à bord d’un canoë volant pour retrouver leur bien-aimée. Mais pour ce faire, ils auront scellé un pacte avec le diable.
Pourquoi je vous parle de cette légende de la chasse-galerie et de son canoë volant ?
C’est sous le thème de la chasse-galerie et de son canoë volant que le festival du canoë volant (Flying Canoë Volant Festival) voit le jour à Edmonton en 2013. Chaque hiver, la Cité francophone et le ravin Mill Creek s’enchantent et se transforment pour accueillir des milliers de festivaliers.
Cette année, j’y suis allée avec ma petite famille. C’était une première pour nous, mais certainement pas notre dernière visite. Nous avons déjà hâte à l’année prochaine.
Je dois cependant avouer qu’il m’a pris un certain temps avant de faire le lien entre le « canoë volant » et la « chasse-galerie » , cette légende que j’ai entendue à plusieurs reprises dans ma jeunesse au Québec. C’est seulement lors de notre visite au musée royal de l’Alberta ( Royal Alberta Museum ), quelques heures à peine avant notre visite sur le site du festival, que j’ai enfin fait le lien. La toile de Henri Julien y est exposée avec la mention de la chasse-galerie. L’affiche du festival est par ailleurs une adaptation de cette populaire toile.
À quoi s’attendre au festival du canoë volant
Le festival du canoë volant (ou the Flying Canoë Festival) est inspiré de la chasse-galerie, mais il met aussi en valeur la culture et les traditions des Premières Nations, des Canadiens français et du peuple métis.
C’est un merveilleux festival hivernal qui mélange parfaitement les différentes cultures de la province. Puis, en tant que francophone dans une province anglophone, ça fait toujours chaud au cœur d’entendre un bon franc parlé québécois.
Le festival propose sur quelques jours plusieurs activités : courses de canoë et triathlon canadien, glissades pour enfants, tire d’érable sur neige, sentiers illuminés, projections lumineuses, contes, légendes et chansonniers.
Puis, le site du Club de ski d’Edmonton accueille le vendredi et le samedi la compétition du festival qui consiste en une descente en canoë, la coupe d’une bûche et le lancer de haches. L’équipe de Tourisme Alberta a par ailleurs participé à cette course. Il y a beaucoup d’ambiance sur le site du club de ski avec les courses, mais aussi le mur d’escalade en glace, la musique et les kiosques de restauration rapide.
Pour se déplacer, il est possible de marcher entre la Cité francophone, l’école et le ravin Mill Creek. Il faut cependant prendre la voiture ou la navette pour se rendre au club de ski. Et toutes ces festivités sont offertes gratuitement.
Un résumé de notre soirée au festival du canoë volant
Nous avons débuté notre soirée à la Cité francophone dès l’ouverture à 18 h. Les enfants ont joué dans la neige et fait des courses improvisées avec des trottinettes des neiges. Puis, c’était le moment très attendu des enfants : une bonne tire d’érable.
Pour avoir grandi avec une cabane à sucre familiale, ce moment m’a remplie de nostalgie et de beaux souvenirs. L’odeur de l’eau d’érable qui boue tranquillement, l’attente du moment parfait pour verser le délicieux sirop d’érable épaissi sur le banc de neige, pour ensuite se régaler d’un bâton de sucre naturel. Que de beaux souvenirs et on s’est bien régalés !
Les mains toutes collantes, on s’est dirigé vers l’école pour faire quelques glissades dans la neige. La petite butte aménagée n’a rien à voir avec un grand centre de glisse, mais était parfaite pour que tous les enfants s’amusent. Mes garçons ont bien évidemment voulu passer quelque temps dans les modules de jeux de l’école. Pendant ce temps, nous écoutions au loin quelques extraits musicaux du folklore québécois.
La nuit a commencé à tomber alors que nous marchions tranquillement vers le ravin Mill Creek et son sentier illuminé. La marche entre la Cité francophone et le ravin Mill Creek est d’environ 15 minutes, selon la vitesse de marche. Tout au long de cette rue résidentielle, on peut admirer différentes projections artistiques sur les garages des habitants de la rue.
Les enfants ont très bien marché pour se rendre au ravin, mais le retour a été plus difficile. Papa s’est servi de ses muscles et des épaules pour porter les deux enfants au retour. Nous allons assurément apporter nos traîneaux pour en profiter davantage l’an prochain. Les enfants commençaient à être très fatigués vers la fin. Ils n’avaient plus très envie de marcher. Un traîneau aurait été parfait pour qu’ils puissent relaxer et peut-être même s’assoupir.
Le ravin Mill Creek est vraiment le cœur du festival. L’ambiance est magique et le décor est de toute beauté. En descendant la côte, on commence à apercevoir les lumières et les premiers tipis. Nous nous sommes baladés à travers les tipis et avons admiré le camp principal. Puis, nous avons marché sur le sentier illuminé jusqu’à la cabine du trappeur. Les installations lumineuses tout au long de ce parcours étaient magnifiques.
Nous avons terminé la soirée au Magasin Général pour manger de bonnes tourtières.
Nous avons passé une merveilleuse soirée et serons assurément de retour l’an prochain.
Allez-vous mettre le festival du canoë volant à votre calendrier 2023 ?